La chorale de chroniqueurs pleins de préjugés se fait bien sûr aller le bec pour répéter comme des perroquets les mêmes sornettes anti-travailleurs. Par exemple, Maxime Bergeron, de La Presse, écrit que les travailleurs de la STM sont privilégiés et leur suggère de modérer leurs demandes puisque… le taux de chômage des jeunes québécois est très élevé!
« [J]’aimerais faire un lien avec la hausse marquée du chômage chez les jeunes, et à leurs perspectives d’emploi de plus en plus obstruées. Aussi : à leur rêve inaccessible d’une sécurité d’emploi blindée et d’un régime de retraite digne de ce nom, comme ceux offerts par la STM.
Bien des syndiqués de cette organisation, déjà payés au-dessus de la moyenne et jouissant d’avantages sociaux conséquents, devraient prendre un moment pour apprécier leur position privilégiée par rapport à d’autres catégories de travailleurs. »
Quel est le rapport? Les employés de la STM voleraient-ils leurs jobs aux jeunes du Québec? Serait-ce eux qui décident des bas salaires dans les entrepôts, les épiceries et les dépanneurs? C’est le même vieux refrain comme quoi on ne doit pas se plaindre, parce qu’il y en a d’autres qui l’ont pire. Avec cette logique, les enfants crèveraient encore en usine au Canada français.